2020
Carême 5èmesemaine – Samedi

Ezéchiel   37, 21-28 – Jean 11 45-57

 En exil, le prophète Ezéchiel réveille la mémoire de ses concitoyens. A l’origine, il y avait un seul peuple. Des chicaneries ont abouti à un schisme : au fil du temps, les deux royaumes (Israël au nord et Juda au sud) se sont écroulés l’un après l’autre. Conclusion : le peuple  de Dieu a disparu de la géographie et de l’Histoire. Il est comme Lazare dans son tombeau.

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L’évangile nous renvoie au temps de l’occupation romaine. Les responsables juifs appréhendent le moindre incident. Il faut protéger le peuple contre lui-même.

Or Jésus n’est pas coopérant. Il vient de sortir Lazare de son tombeau et cela fait des vagues dans l’opinion. Ce Jésus fait trop parler de lui. Pourrait-il chasser les Romains ? Si ça continue,  « les Romains viendront détruire le Lieu saint et notre nation. »

Pour ramener le calme, le Grand-prêtre Caïphe a une idée : supprimer Jésus : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour tout le peuple. » (à la place du peuple). Il faut couper le mal à sa racine.

De fait, Jésus va mourir pour la nation mais il faut comprendre « au bénéfice de la nation ». Il va rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés.

Jésus est ce nouveau berger annoncé par Ezéchiel. Il aura plaisir à habiter parmi nous.