Matthieu 13, 54-58
A Nazareth, les Juifs sont choqués par les paroles de Jésus : « N’est-il pas le fils du charpentier ? » Jésus est comme paralysé : « Il ne fit pas beaucoup de miracles. » On n’aime pas entendre les gens de chez nous qui ne parlent pas comme tout le monde.
Les Apôtres n’ont pas accepté les paroles de Jésus qui annonçaient sa Passion. Au matin de la Résurrection, ils n’écouteront les femmes qui disent avoir vu le tombeau vide.
Ce qui peut changer le regard, déboucher les oreilles, c’est une fissure dans le cœur, une ouverture, si petite soit-elle, qui permet d’accepter qu’une parole inattendue soit dite.
Pour qu’une fissure apparaisse dans le cœur, il faut cultiver une relation ouverte avec Dieu qui échappe à nos repères, une relation qui lui permet de mener le jeu.
Jésus a vécu dans le silence à Nazareth. Que cet exemple nous délivre des soucis dont nous pourrions nous embarrasser sous prétexte de zèle et qui nous embarquent dans l’illusion.
Les hommes trouvent toujours des prétextes pour dénigrer ceux qui font des réflexions qui les dépassent. Ils se ferment ainsi à la réalité du Royaume. Ils ne peuvent pas en percevoir les signes. Chez eux, tout élan de vie est stérilisé.