Luc 6, 43-49
Il m’arrive une fois ou l’autre de regarder la façade d’une maison et de fixer mon attention sur une pierre choisie au hasard. Et je me dis : cette pierre-là a été extraite d’une carrière ; elle a été travaillée par des professionnels. Elle n’est pas venue toute seule à cet endroit du mur. Sans doute, personne aujourd’hui n’est capable de dire quels sont les ouvriers qui ont eu en main cette pierre pour la façonner et la mettre ici et pas ailleurs.
Et la pierre est toujours là. Elle résiste aux caprices du temps et participe à la solidité et au charme de cette mai-son. Les ouvriers sont oubliés mais leur travail résiste aux intempéries de la mémoire. Les générations qui se succèdent sont les bénéficiaires naturellement inconscients.
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Avec l’évangile, allons dans un jardin pour regarder un arbre fruitier. Il arrive qu’on se souvienne de celui qui l’a planté. Le texte dit ceci :
« Un bon arbre ne donne pas de fruits pourris. Jamais non plus un arbre qui pourrit ne donne de bons fruits.» La qualité du fruit dit la santé de l’arbre.
« Chaque arbre se reconnait à son fruit. Le Seigneur attend de chacun de nous, ici pas ailleurs, un fruit précis qu’aucune autre vie ne pourra donner à notre place.
Tout ce qu’il y a de bon et de constructif dans le monde a la même source : l’amour de Dieu.