Matthieu 14, 1-42
Il y a deux manières de se situer devant la Parole de Dieu : je la rejette ou je la laisse m’interroger.
Dans l’évangile, Jean Baptiste a eu des paroles désagréables à dire à Hérode. Non seulement, ce Hérode a refusé de les entendre mais il a supprimé Jean Baptiste !
D’avoir trop bu dans un banquet lui avait fait perdre la tête : il avait fait une promesse folle à la fille de sa seconde femme. Elle voulait la tête de Jean Baptiste. Elle l’a eue.
La tête d’un homme sur un plat ! Ce n’était pas prévu au menu. Il y avait de quoi faire vomir les invités dans leur assiette.
Pourquoi introduire ce détail macabre dans le récit ? Jean-Baptiste est précurseur de Jésus jusque dans sa mort.
La mort de Jésus a été publique. Il ne convenait pas que la mort de Jean Baptiste reste le secret d’un cachot. La présentation de sa tête a rendu publique l’exécution.
Le souvenir de Jean Baptiste poursuit Hérode. Dans ses fantasmes, il s’imagine que Jésus est Jean Baptiste revenu parmi les vivants.
Quand, au temps de la Passion, il aura perçu que Jésus n’est pas Jean Baptiste, il aura du plaisir à tourner en dérision ce nouveau gêneur.