A côté des hommes qui s’acharnent à découvrir les mystères de la science, il y en a d’autres qui s’acharnent à de-mander à Dieu le discernement, l’intelligence de la foi. Ces gens-là ne veulent pas seulement Avoir plus. Ils veulent Être plus. Ils veulent vivre pleinement leur humanité.

Benoît a été un de ces chercheurs. Chercheur de Dieu et donc chercheur de l’homme. Ses observations ont servi de repère à des milliers d’hommes et de femmes au fil des générations.

Le Livre des Proverbes parle d’accueillir. L’évangile parle de tout quitter. Tout quitter pour accueillir ! Si notre oreille est déjà pleine des choses que nous désirons en-tendre, nous ne pourrons jamais accueillir une parole neuve. Se déposséder de soi-même demande un long effort et une longue patience.

Les monastères sont des lieux de cette patience. On s’y frotte à la Parole de Dieu et on s’y frotte les caractères.

Les monastères sont aussi des ateliers d’humanité.

Les appels de l’Evangile ne s’adressent pas qu’aux moines. Bien sûr, les chrétiens ne doivent pas abandonner toutes les réalités terrestres (famille, métier, biens matériels).

C’est au sein de leurs responsabilités humaines qu’ils sont appelés à vivre la préférence pour Jésus.

Aujourd’hui, larguer notre monde pour construire une civilisation nouvelle, être à part en étant toujours dedans. C’est le défi de l’Eglise aujourd’hui.