7ème Dimanche de Pâques – C –
Actes des Apôtres 7, 55-60 Apocalypse 22, 12…20 Jean 17, 20-26
Pour naviguer dans notre vie, nous avons besoin des autres. La place de la demande dans notre quotidien est énorme. Nous allons dans tel magasin pour avoir ceci ou cela et dans tel bureau pour obtenir un renseignement ou un papier. Et nous disons merci !
Si nous demandons pour nous, nous demandons aussi pour les autres. Que de choses les parents demandent pour leurs enfants !
*
On peut s’intéresser aujourd’hui à la place de la demande (de la prière) dans notre vie et la place de l’action de grâce (la place du merci) dans notre prière.
Dans la liturgie eucharistique nous nous adressons à Dieu par Jésus avec des formules préparées d’avance et que nous récitons par cœur. Il arrive aussi qu’on prie chez soi, seul ou en famille, ou encore dans un monastère. Notre prière s’adresse aussi à la Vierge Marie (avec le chapelet), à St Joseph, et à d’autres saints !
Quel est le contenu de notre prière ? Y-a-t-il une place dans notre prière pour les autres ? Spontanément, nous exprimons nos préoccupations. Puisque Dieu est tout puissant qu’il arrange nos problèmes ! Et Dieu devient notre domestique.
*
Ici et là, les évangiles nous présentent Jésus retiré dans un endroit désert pour prier.
Aujourd’hui, nous le voyons à table avec ses disciples. Au cours du repas une prière lui échappe. « Les yeux levés au ciel, Jésus priait. » La prière de Jésus à son Père nous invite à prendre de la hauteur.
Il est arrivé au moment de sa vie qui va décider du sort de toute l’humanité. Ce qu’il va vivre concerne les apôtres et aussi les générations à venir : « Père saint, je ne te prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. »
Jésus s’adresse à son Père pour ceux qui le suivent et ceux qui le suivront. Et donc quiconque aujourd’hui veut suivre Jésus peut se dire : Jésus a prié pour moi !
*
Les dons de Dieu sont d’une variété inimaginable. Dans le déroulement des siècles, personne n’est la copie d’un autre. Que chacun se laisse donc conduire par Dieu pour trouver la place qui lui est réservée dans son projet.
Et qu’il se réjouisse de ce que les autres essaient d’en faire autant !
Que demande-t-il à son Père : « Que tous soient un comme toi Père tu es en moi et moi en toi. » L’objectif de Dieu est simple : que toute l’humanité entre dans la Trinité sans l’écorner ou la défigurer. Jésus dit « Je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire »
Qu’ils ne se contredisent pas ! Qu’ils se complètent mutuellement ! Qu’ils soient un ! Que chacun se veuille donc au service de l’autre. Que le besoin de l’un ne soit pas une occasion pour l’autre de l’exploiter et de s’enrichir à ses dépens.
Quand on regarde la misère de tant de populations aujourd’hui victimes d’ambitions maladives, on peut se dire qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. Il y a des renversements de situations qui entretiennent l’espérance. Avec sérieux et sérénité on peut accueillir la parole de Jean dans l’Apocalypse. Une voix lui disait : « Voici que je viens sans tarder, et j’apporte avec moi le salaire que je vais donner à chacun selon ce qu’il aura fait. »