25ème Dimanche du T.O. -C-

Amos 8, 4-7                                                            1 Timothée. 2,1-8                                                               Luc 16,1-13

* Au 8ème s. av. J.C. Jéroboam gouverne le royaume d’Israël (capitale Samarie). Bilan peu flatteur ! Les riches s’enrichissent au détriment des pauvres. Tout est occasion de pro-fit. On se vante de vendre jusqu’aux déchets du froment.

 – Dans ce décor, Dieu suscite un prophète, Amos. Il commence son ministère par une supplication : « Ecoutez ! » En fait, il sait bien qu’il parle dans le vide. Le goût non contrôlé de l’argent rend sourd !

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* Huit siècles plus tard, à Jérusalem, ceux qui ont un petit pouvoir profitent des occasions que leur donne leur profession pour augmenter leurs revenus. Les combines faussent les relations entre employeurs et employés.

– Jésus intervient : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Le culte de l’argent est un piège aussi mortel que séduisant. Quand il aura démontré son in-capacité de pratiquer la justice, il restera la possibilité d’améliorer la situation par la qualité des relations humaines harmonisées par le respect de la volonté de Dieu.

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* Dans les années 60 après J.C., à Éphèse en Grèce, le peuple est de mauvaise humeur. Il s’en prend aux responsables toutes catégories.

– Dans cette ville, la communauté chrétienne est dirigée par un jeune évêque, Timothée, qui se sent un peu dépassé. L’auteur de la lettre lui donne quelques orientations : prier pour les chefs d’Etat et tous ceux qui exercent l’autorité. Qu’ils remplissent leur mission en devenant serviteurs et non profiteurs.

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Quelques réflexions :

* Amos nous a parlé de ce qu’on appelle aujourd’hui la fracture sociale. Chaque fois qu’une société entreprend de s’autodétruire, Dieu suscite des témoins. Chacun de nous est concerné. Là où je suis, quel changement de vie Dieu attend de moi ?

* L’argent est utile pour faire les commissions, mais combien de familles dans le monde ne peuvent pas faire les commissions ? Bienheureux ceux qui travaillent à changer cette situation !

* Qu’on parle de n’importe quoi, le plaisir augmente le désir. Avoir un peu d’argent peut déclencher le besoin d’en avoir davantage. Se situer par la prière devant Dieu ouvre une route.

* Il suffit de ne pas être au pouvoir pour savoir ce qu’il faut faire. Qu’attendons-nous de nos élus ? Le magasin des demandes est bien achalandé. Au lieu de dire « Je ferai » qu’ils disent « J’essaierai de faire. » L’objectif est plus sérieux que la promesse. On leur demande de protéger nos avantages acquis ? Qu’ils rendent le monde vivable pour tous !

* Nous arrive-t-il de prier pour les politiques à travers le monde. Dans les décisions qu’ils ont à prendre, qu’ils sachent conjuguer le désintéressement personnel, la lucidité et le courage !

Père D. Boëton