14 ème dimanche du T.O. – C-
Isaïe 10-14
Galates 6, 14-18
Luc 10, 1-12. 217-20
* Si, voulant aller sur la côte d’Azur, je m’entête, malgré de multiples avertissements, à prendre la route du Pôle Nord, je vais avoir une mauvaise surprise à l’arrivée.
Au 8ème s. avant J.C., le prophète Isaïe avait ses entrées à la cour du roi. Il passa son temps à dénoncer les injustices de son époque. Sans succès ! La vie était trop belle pour qu’on y changeât quelque chose !
La route que le peuple de Dieu s’est entêté à prendre l’a conduit en exil en Chaldée. Il dura 40 ans. Un temps de déception, de questions, de conversion.
* Dès que Dieu eut décidé de mettre fin à l’épreuve, il suscita un prophète. (On l’appelle le second Isaïe) pour éveiller l’espérance et annoncer le retour à Jérusalem.
La chose faite, les dérives recommencent !
* Inlassable, Dieu suscite un autre prophète (le troisième Isaïe). C’est le texte d’aujourd’hui. Au milieu des hommes coincés dans leurs erreurs, il y aura toujours un petit nombre de fidèles qui vivront dans la joie. Dieu, et lui seul, garde la main sur l’avenir du monde. Ce qui tient le moral des fidèles, c’est une promesse : « Le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs. »
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Toujours soucieux de l’avenir de son peuple, Dieu envoie son propre Fils, Jésus, pour partager et donner un sens à la vie des hommes. Il en choisit 12 parmi ses disciples et aujourd’hui, dans l’évangile de Luc, il en choisit encore 72 (un chiffre qui signifie la totalité de la mission confiée à l’Eglise): « La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux. » Il les envoie deux par deux, dans les localités où il doit se rendre.
Devant la quantité de vies humaines à redresser, il donne un repère à ne pas négliger : « Prier le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
La spécialité des loups, c’est d’égorger les agneaux. Les disciples toujours malmenés n’ont qu’une parole à dire ! « Paix à cette maison ! » C’est une proposition. Il y aura des accueils favorables et des refus catégoriques. De ces refus, il ne faut pas en faire une maladie. La proposition de paix est toujours d’actualité. La joie du missionnaire est de savoir qu’il est entre les mains de Jésus qui l’a envoyé.
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Aujourd’hui comme hier, la nature humaine étant ce qu’elle est, la dérive de l’idolâtrie a toujours du succès. Mgr Eric de Moulins Beaufort (nouveau président de la conférence des évêques de France) écrit ceci ; (La Croix du 26 06 19) « Notre corps ne sous sert globale ment plus à rien, aujourd’hui les technologies ont pris le relais. Nous l’utilisons dans le loisir, le sport, l’érotisme. C’est un grand changement dont nous n’avons pas complètement mesuré les conséquences. »
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Aujourd’hui, la 2ème session synodale s’ouvre à Pontmain. Le repère est toujours le même. « Tu as du prix à mes yeux. » Dans les dérives de notre monde, Jésus attend de chaque baptisé qu’il soit un artisan de paix, là où il vit.