Jean 16, 23b-28   

La prière chrétienne ne saurait avoir pour objet d’amener Dieu à vouloir ce que d’abord il ne voulait pas. La joie chrétienne nait de l’abandon filial au Père. En toute prière prononcée au nom de Jésus, Dieu reconnait la voix de son Fils Unique.

Un moine d’orient écrit :

« Des places nous sont destinées dans le Royaume si nous sommez fidèles. Notre présence est désirée et attendue.

L’Ascension nous rend plus présente, plus actuelle la pensée du ciel. Pensons-nous assez à notre demeure permanente ?

Pour la plupart des chrétiens, la vie dans le ciel n’est qu’un supplément – qu’ils se représentent très mal- de la vie terrestre. La vie dans le ciel serait en quelque sorte le post-scriptum, l’appendice d’un livre dont la vie terrestre serait le texte même. Mais c’est contraire qui est vrai. Notre vie terrestre n’est que la préface du livre. La vie dans le ciel en sera le texte et ce texte n’aura pas de fin. Nous pensons trop à ce qu’est maintenant notre vie. Nous ne pensons pas assez à ce qu’elle sera.

Notre vie serait transformée si nous jetions nos cœurs de l’autre côté de la barrière, au-delà de ce monde, dans le royaume où se trouvent non seulement notre vrai bien mais le vrai bien de ceux que nous aimons. »

Magnificat N° 223 Juin 2011 p. 71.